Brexit, Frexit, Grexit, Italexit : le château de cartes européen est au bord de l’effondrement

Traduction du Daily Express, le 6 août 2020
Auteur : Paul Baldwin

SI VOUS êtes perspicace, vous pouvez toujours parier à 3 contre 1 que l’Italie sera la prochaine nation à quitter l’UE. Et avec 10% de chômage, des querelles sur l’immigration, une dette abyssale, de gigantesques disparités économiques entre le Nord et le Sud et un gouvernement de moins en moins fermement accroché au pouvoir, les Italiens semblent une mise sûre.

Même avec le parti eurosceptique Lega hors d’état de nuire et une massive et alléchante enveloppe de 209 milliards d’euros de la part de l’UE pour aider Rome dans ses déboires dus au coronavirus, cela semble encore un placement intelligent – surtout lorsque les Italiens comprennent qu’en tant que contributeurs nets, cet argent leur a toujours appartenu. Mais j’ai toujours préféré les coups plus difficiles, les paris à la mise plus élevée mais qui rapportent davantage, et, si l’on m’y pousse, je conseillerais de ne pas négliger le cheval français.

Ce matin, vous pourriez gagner à 10 contre 1.

Ce qui est visionnaire parce que ce matin également de l’autre côté de la Manche un petit groupe de pression anti-UE a vu le jour, créé par un gars appelé Charles-Henri Gallois avec le slogan « Reprenons le contrôle ». Dans les cercles libéraux de bon ton bien sûr on se moque de M. Gallois (pourrait-il être plus français avec ce nom ?) comme d’un bon-à-rien populiste. Mais de notre côté de la Manche, nous avons ces jours-ci un peu plus de respect pour les bons-à-rien populistes.

L’UE est incapable de voir la vie depuis le point de vue des électeurs subalternes.

Amusant article de la nomenclature politique que ce goguenard « populiste », n’est-ce pas ? Comme si être populaire auprès du peuple subalterne était bien trop sordide pour que les puissants de ce monde osent se souiller avec. C’est actuellement l’une des causes des énormes problèmes de popularité que rencontre l’UE : la simple incapacité de voir la vie depuis le point de vue des électeurs subalternes.

Il est trop tôt pour dire quel genre d’homme est Charles-Henri. À première vue, il est juste le dernier à se joindre à la clameur grandissante d’activistes politiques qui n’en peuvent simplement plus. Qui n’en peuvent plus du diktat des puissants mentionnés ci-dessus, les nantis arrogants et anti-démocratiques de Bruxelles. Qui n’en peuvent plus de se voir ordonner comment il peuvent et ne peuvent pas dépenser leur argent. Qui n’en peuvent plus d’un État supranational bâti sur le silence, alors que des politiciens très bien payés, qui suivent leur propre objectif politique, s’engraissent grâce au système tout en nous lançant des os à ronger et en usant de tactiques de diversion pour détourner notre regard.

Et peut-être qu’ils n’en peuvent effroyablement plus de cette inaptitude à comprendre ces subalternes qui donnent la main à de réels aliénés politiques, ceux-là mêmes que les architectes de l’UE ont désespérément voulu voir disparaître avec leur projet. Mais des décennies de mauvaise gestion et de déconnexion politique ont créé l’exact opposé.

L’UE ouvre la porte à la partie la plus vile du spectre politique.

Il est entièrement compréhensible que beaucoup de personnes, pour de justes et louables raisons, désirent quitter l’UE – nous en avons 17,2 millions ici, pour commencer. Mais l’UE a créé un environnement qui pouponne aussi de véritables démons. Il y a un schisme de plus en plus grand entre les parties et les groupes de pression qui ont simplement perdu patience avec Bruxelles et ses bien plus sinistres contrepoids qui utilisent la rhétorique anti-UE comme une couverture respectable pour leur programme raciste, homophobe et politiquement hideux.

Étrangement, ce schisme grandissant ne paraît pas évident pour tout le monde. Mais il faut qu’il le devienne. Alors que l’UE, accompagnée des gouvernements nationaux, continue d’échouer à répondre comme il se doit aux besoins du peuple pour gagner son respect, elle ouvre la porte à la partie la plus vile du spectre politique.

Parier sur le prochain pays à quitter l’UE est un plaisir innocent, mais, à moins que Bruxelles ne commence à prêter attention aux besoins et aux préoccupations des hommes et des femmes de la rue, il n’y aura aucun gagnant.

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