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Contre Paris et Bruxelles, soutien à nos agriculteurs en colère !
LE MOUVEMENT massif de colère qui jette les agriculteurs français sur les routes doit tout à la fois nous remplir de tristesse et d’optimisme. Nous remplir de tristesse pour les raisons évidentes que tout le monde connaît : l’agriculture française est en déclin rapide et les agriculteurs français connaissent une situation tragique. Rappelons quelques chiffres : les agriculteurs ont vu leurs effectifs fondre de 90 % en un demi-siècle, 20 % des exploitations ont fermé entre 2010 et 2020, l’endettement moyen d’une exploitation frôle les 200 000 euros, un quart des agriculteurs vivent sous le seuil de pauvreté, et presque deux agriculteurs se donnent la mort chaque jour en France. C’est à un désastre humain et civilisationnel auquel nous assistons en silence depuis des décennies désormais. La France en paiera le prix un jour, si rien n’est fait au plus tôt pour redresser drastiquement la barre.
Mais nous trouvons aussi de puissants motifs d’espoir dans cette mobilisation. D’une part parce qu’elle nous rappelle celle des Gilets jaunes. Elle en partage la spontanéité et cet esprit d’insurrection qui caractérise si fortement l’identité française. Elle en partage aussi le déclencheur : c’est la décision de supprimer l’allègement fiscal sur le gazole non routier dont bénéficiait jusqu’ici les agriculteurs qui a mis le feu aux poudres. On retrouve aussi chez nos agriculteurs le même et juste dégoût pour la caste politique qui nous dirige actuellement, le même sentiment d’indignation face au mépris qu’elle leur oppose en avalisant des décisions prises contre eux et sans eux. On y retrouve enfin la même lucidité naissante sur les méfaits de l’Union européenne, identifiée pour ce qu’elle est : un système d’asservissement implacable fondée sur de fausses promesses, sur le mensonge, la technocratie et l’idéologie mondialiste.
La suppression de la défiscalisation du GNR est la conséquence du Pacte vert pour l’Europe, rédigé dans le secret des cabinets de Bruxelles.
La décision de supprimer la défiscalisation du GNR est en effet issue du droit européen, à laquelle la France ne peut légalement se soustraire. Elle est la conséquence du Pacte vert pour l’Europe, rédigé dans le secret des cabinets de Bruxelles, qui dénonce l’agriculture comme émetteur de gaz à effet de serre et source de pollution. Les agriculteurs, bien entendu, n’ont jamais été consultés et sont mis devant le fait accompli, alors même que l’inflation les frappe de plein fouet, à la fois en tant que consommateurs, mais aussi en tant que producteurs alimentaires, à qui on demande de limiter la hausse des tarifs de leurs produits ! Il leur faut payer plus, mais gagner encore moins : la situation est intenable.
Tout, dans leur situation, converge d’ailleurs vers l’Union européenne. Les traités de libre-échange qui ruinent notre agriculture, c’est aussi l’Union européenne (1). La multiplication des normes et la jungle administrative, c’est encore l’Union européenne. La mise en concurrence avec les agriculteurs du monde entier, c’est l’Union européenne, l’interdiction de toute restriction aux importations déloyales, c’est encore l’UE, la levée des barrières douanières avec l’Ukraine, géant agricole, c’est toujours l’UE ! Et la réduction projetée de la production alimentaire de 10 % à 20 % d’ici à 2030, c’est une nouvelle fois l’Union européenne, avec son programme Farm to Fork.
Où qu’ils dirigent leur regard, l’Union européenne se dresse devant eux avec son dogmatisme et ses injonctions contradictoires. Elle exige d’eux d’augmenter leur productivité tout en diminuant leur impact environnemental. Elle exige d’eux d’être compétitifs avec le reste de la planète tout en leur imposant des normes qu’elle n’exige pas de leurs concurrents, puisqu’elle interdit toute mesure de protection douanière. Et tout cela à prix constants ! puisqu’il faut limiter les effets de l’inflation que la BCE a déclenché par sa politique d’impression monétaire tous azimuts. C’est à rendre cinglé !
C’est l’UE qui nous ruine et ruine les agriculteurs, certainement pas l’inverse !
On le voit, les agriculteurs français sont les victimes sacrificielles de l’Union européenne. Le chantage aux subventions qu’on exerce sur eux depuis soixante ans leur a fait accepter d’être petit à petit relégués à la marge du système productif et politique dont ils occupaient encore le cœur il y a cent ans. D’être relégués à un statut de variable d’ajustement du système mondialiste néolibéral à bout de souffle. Or ces subventions de la PAC sont payées en intégralité par les Français et donc aussi par les agriculteurs ! La France reçoit environ 9,5 milliards d’euros par an au titre de la PAC. Voilà ce que ne cessent de nous répéter les perroquets de Bruxelles et de la Macronie qui essaient de faire gober que « sans l’Union européenne, les agriculteurs français seront ruinés ». Ils cherchent par ce mensonge éhonté à les tétaniser et à rejeter sur eux la responsabilité de leur détresse. Mais ces perroquets oublient systématiquement de dire que la France verse à l’Union européenne plus de 21 miliards chaque année à l’Union européenne, et même plus de 25 milliards les trois dernières années !
En réalité, on le voit, c’est l’UE qui nous ruine et ruine les agriculteurs, certainement pas l’inverse ! Et ils commencent fort bien à le comprendre : les messages sur leurs tracteurs, les drapeaux étoilés brûlés, comme leur intention de se porter à Bruxelles si Paris ne les entend pas, montrent qu’ils ne sont plus dupes et refusent enfin d’être les dindons de la farce.
Eh bien ! Génération Frexit les encourage à redresser la tête, et à porter le combat à Bruxelles ! Leur colère est une juste colère. Leur révolte est une saine et légitime révolte. Si l’on en croit les sondages, elle traduit l’exaspération de tous les Français, qui ne désirent qu’une chose : que le peuple reprenne le contrôle de son pays, dans toutes ses dimensions, et cesse d’être humilié et compté pour rien.
La survie du monde agricole passe par la restauration de notre souveraineté alimentaire : nos agriculteurs l’ont parfaitement compris. Or la restauration de notre souveraineté alimentaire passe par la restauration de notre souveraineté tout court, pleine et entière. C’est-à-dire par notre libération définitive et inconditionnelle de l’Union européenne. Nous ne doutons pas que les agriculteurs français, forts de leur bon sens paysan, parviendront bientôt comme nous à cette conclusion.
Génération Frexit
1. On a appris hier la validation au Parlement européen d’un traité de libre-échange avec le Kenya et d’un autre avec le Chili !