80e anniversaire de Bir Hakeim : hommage aux Français libres qui ont mis en échec l’Allemagne nazie

S’il y a bien une bataille de l’histoire récente que nous devrions célébrer et apprendre à nos enfants, c’est bien celle de Bir Hakeim. Imaginez 3 743 Français libres qui tiennent tête à 35 000 Italiens et Allemands pendant quinze jours, refusant par trois fois de se rendre, rendant fou de rage Rommel et forçant l’admiration du monde entier. Voilà l’exploit que l’armée française a produit à Bir Hakeim. 

Bir Hakeim (« le puits du vieillard »), c’est le nom d’un ancien poste d’eau perdu dans le désert libyen, à 70 km au sud du port de Tobrouk, tout près de la frontière égyptienne. Aucune végétation et aucun point d’eau aux alentours. Les Anglais y ont mis là ces encombrants Français, au plus loin des combats. Pouvaient-ils se douter que ce serait grâce à la résistance héroïque de cette poignée d’hommes qu’ils gagneraient la bataille décisive d’El Alamein, quelques mois plus tard ? En effet, c’est par Bir Hakeim que Rommel décide de contourner les champs de mines et la ligne de défense que les Anglais ont érigée pour tenter d’arrêter son avancée.

L’idée du « renard du désert » est simple : prendre à revers l’armée de Montgomery et s’emparer du canal de Suez. Malheureusement pour Rommel, ce poste est occupé par la 1re brigade française libre, commandée par le général Koenig et ralliée au général de Gaulle. Cette 1re brigade est composée d’anciens de Dunkerque, de légionnaires, de Polynésiens, d’Africains et d’Indochinois. Ils n’ont qu’une seule envie, en découdre ! Ce qui aurait dû n’être qu’une simple formalité pour les troupes de l’Axe se révélera être une véritable épine dans leur pied ! Comme la bataille de Stalingrad ou celle de Midway, Bir Hakeim est un tournant de la Seconde Guerre mondiale. C’est parce que les Français ont retenu en ce trou Rommel pendant quinze jours que les Anglais ont pu organiser leur défense et gagner la bataille d’El Alamein.

Génération Frexit se devait de rendre hommage à nos glorieux aînés, pour les 80 ans de cette bataille sensationnelle. La résistance héroïque, à dix contre un, de cet amalgame de Français de toutes origines et de toutes obédiences, ne pouvait que susciter notre admiration et forcer notre respect ! Le général de Gaulle ne s’y trompa pas, quand il adressa ces mots d’encouragement à Koenig : « Sachez et dites à vos troupes que toute la France vous regarde et que vous êtes son orgueil. »