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Covid-19 : l’UE n’est pas le vaccin mais le virus !
Front populaire
1er février 2021
Charles-Henri Gallois
Président de Génération Frexit
S’IL existe un exemple flagrant de l’inutilité et de la nocivité de l’Union européenne, c’est bien la gestion de la crise du COVID-19. Cela va même plus loin outre-Manche, où il se dit avec raison que l’épisode des vaccins constitue la meilleure publicité possible pour le Brexit. On ne compte plus les tweets où des votants « remainer »(partisans du maintien dans l’UE) disent regretter leur vote et ne plus souhaiter rejoindre l’UE. Si l’on analyse froidement et calmement toute la gestion de la crise du COVID-19, on se rend compte que l’Union européenne et son idéologie ont été un boulet tout le long.
Le fiasco des vaccins
Le monde se rend compte du retard colossal de l’Union européenne en matière de vaccination par rapport à des pays comme Israël, les Émirats arabes unis, les États-Unis ou surtout le Royaume-Uni du Brexit.
C’est d’autant plus ironique pour le Royaume-Uni que la presse pro-UE expliquait en mars 2020 qu’à cause du Brexit le Royaume-Uni aurait un accès plus lent au vaccin. On a bien vu. Alors que le Royaume-Uni a vacciné plus de 13 % de ses concitoyens au 29 janvier 2021, l’UE n’en a encore même pas vacciné 3 %.
Cet écart va empirer, car l’UE arrive au bout de ses stocks et va entrer en pénurie. C’est d’ailleurs pour cela que des vaccinations sont repoussées en France et que s’accroît le nombre de centres vides. C’est aussi pour cela qu’il était un temps question de repousser la durée entre l’injection des deux doses : aucune stratégie médicale derrière cela, mais bien une gestion de la pénurie.
La question est : comment en est-on arrivé là ? Le secrétaire d’État aux Affaires européennes, Clément Beaune (que j’appelle volontiers le secrétaire d’État à la Propagande de l’UE, tant il profère de contre-vérités à chaque intervention), expliquait pourtant le 25 novembre : « Oui, le cadre européen est efficace. La négociation européenne nous permet d’avoir vite accès à une batterie de vaccins. Une négociation nationale n’aurait pas pu procurer la même force de négociation. »
#Vaccins | « Oui le cadre européen est efficace. La négociation européenne nous permet d’avoir vite accès à une batterie de vaccins. Une négociation nationale n'aurait pas pu procurer la même force de négociation. » @guillaum_durand @radioclassique pic.twitter.com/BZ9hl4fWs0
— Clement Beaune (@CBeaune) January 25, 2021
La réalité est que si la France et les autres pays membres de l’UE présentent un retard si important, c’est précisément parce que l’UE a géré le dossier. C’est exactement ce qu’explique le patron français du laboratoire Moderna, Stéphane Bancel, dans l’Express : « Nous avons commencé à échanger de façon très active avec la France dès le printemps [2020]. Les discussions scientifiques, techniques, commerciales, étaient avancées. Puis l’UE a demandé aux États membres de jouer collectif pour ne pas revivre le fiasco des masques, et la France a transmis le dossier à la Commission européenne. De juin à août, il ne s’est rien passé. Les discussions ont repris à la fin de l’été, et le contrat a été signé fin novembre. Pour vous donner une idée, entre les premières réunions scientifiques et médicales et la signature du contrat cet été, il s’est écoulé deux semaines. »
Tout est dit. En somme, l’UE, par ses lenteurs administratives et la nécessité de se poser des problèmes à 27 que l’on n’aurait jamais eus tout seuls, a fini par accuser trois mois de retard sur les pays indépendants. C’est ce que confirme le patron français du laboratoire AstraZeneca, Pascal Soriot : « L’accord britannique a été conclu en juin [2020], trois mois avant l’accord européen […]. Londres a stipulé que l’approvisionnement provenant de la chaîne d’approvisionnement britannique irait d’abord au Royaume-Uni. »
L’UE voit bien que les vaccins font rayonner le Brexit et pourraient donner des idées aux autres pays de suivre l’exemple du Royaume-Uni.
Si l’UE est ainsi livrée après les autres, c’est qu’elle a conclu son accord trois mois après eux. Le Royaume-Uni a en outre intelligemment sécurisé sa chaîne d’approvisionnement. D’où son avance considérable et l’absence de pénurie. L’UE n’a rien trouvé de mieux à faire que de tenter de bloquer les exportations de vaccins vers le Royaume-Uni, même si cela nuit à l’Irlande. En effet, l’UE voit bien que les vaccins font rayonner le Brexit et pourraient donner des idées aux autres pays de suivre l’exemple du Royaume-Uni. On voit qu’elle en est restée à la stratégie impériale consistant à punir le membre qui a repris sa liberté.
Ce qui s’est passé avec les vaccins Pfizer, Moderna ou AstraZeneca se reproduira avec les autres. On a déjà appris par Boris Johnson que le Royaume-Uni a sécurisé l’achat de 60 millions de doses… avec le laboratoire français Valneva.
It’s brilliant that @ValnevaSE is starting the large-scale manufacture of its potential vaccine, creating 100 high-skilled jobs at their Livingston facility.
— Boris Johnson (@BorisJohnson) January 28, 2021
We’ve secured 60m doses due to be delivered by the end of the year if it is approved for use.https://t.co/4pDUbczlVl
Le Royaume-Uni sera de plus prioritaire, car il a financé en partie le développement du vaccin. Une partie de la production sera réalisée au Royaume-Uni à Livingston. L’UE est sur ce dossier, comme sur tous les autres, totalement dépassée. L’argument éculé et mensonger de l’union qui ferait la force en prend un sérieux coup ! L’indépendance, la défense de ses seuls intérêts et la flexibilité se révèlent bien entendu plus efficaces !
Ce fiasco des vaccins est sans doute le plus évident et le plus retentissant, mais, en réalité, l’UE et son idéologie ont été inutiles, et même nuisibles, tout au long de la crise du COVID-19 sur d’autres aspects.
La destruction de l’hôpital public
On nous dit souvent que l’UE de la santé n’existe pas. C’est vrai seulement en théorie, car l’UE par ses injonctions de politiques économiques et sociales a bien une influence sur notre système de santé. En réalité, l’UE de la santé, c’est la destruction de l’hôpital public.
Chaque année, dans ses grandes orientations des politiques économiques (GOPÉ), l’UE exige une réduction des dépenses publiques. Celles-ci sont de facto obligatoires depuis le traité budgétaire de 2012 (TSCG). Elle précise parfois en préambule qu’« il est impossible de dégager à court terme d’importantes économies sans ralentir considérablement la croissance des dépenses de sécurité sociale ».
Il s’agit de novlangue bruxelloise, mais, concrètement, vous pouvez traduire ralentir par baisser. D’ailleurs, l’UE a exigé pas moins de 63 fois aux États membres de réduire leurs dépenses de santé entre 2011 et 2018. L’hôpital public est bien entendu dans le viseur, et cela a un impact concret sur le terrain.
La France n’a que 8 000 lits de réanimation. C’est un lit pour 8 400 personnes.
Entre 1993 et 2018, 100 000 lits d’hôpitaux ont été fermés. En 2019, 3 400 lits ont encore été supprimés. Contrairement aux promesses faites à la suite de la première vague, les fermetures continuent partout en France en 2020 et 2021. Dans le Canard enchaîné du 21 octobre 2020 (n° 5215), on apprenait même que le nombre de lits de réanimation en Île-de-France était passé de 2 500 en mars et avril à 1 700, soit une baisse de 30 % ! Les soignants sont également mal payés et manquent.
Or, tout cela produit des effets dans la gestion du COVID-19. C’est ce que disait d’ailleurs, au pic de la crise, en avril 2020, le chef du service des maladies infectieuses à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, Éric Caumes : « Le problème principal, c’est le manque de lits et d’infirmières. »
En effet, c’est aussi l’un des problèmes majeurs pour la France, à cause de la destruction de l’hôpital public par l’UE : si vous n’avez pas assez de lits et de soignants, à la moindre surcharge vous êtes obligé de confiner ou de mettre en place un couvre-feu, avec tous les dégâts psychologiques, économiques et sociaux que cela engendre.
La France n’a que 8 000 lits de réanimation. C’est un lit pour 8 400 personnes. Voilà qui est indigne d’un pays comme la France, et l’UE ainsi que son idéologie ont une responsabilité écrasante dans cette situation.
La désindustrialisation et le symbole des masques et des médicaments
L’un des symboles de cette crise du COVID-19, c’est bien entendu les masques. Les carences structurelles liées à l’UE se sont conjuguées avec les mensonges d’État lorsque Jérôme Salomon ou Sibeth NDiaye affirmaient que les masques ne servaient à rien. En réalité, ce discours mensonger visait à pallier la pénurie de masques : ils souhaitaient éviter que les gens se ruent sur les masques et que ces derniers viennent à manquer pour le personnel soignant. Plutôt que de dire la vérité, ils ont préféré mentir et infantiliser les citoyens. C’est malheureusement l’une des constantes de la gestion du gouvernement, et cela ne peut qu’alimenter des explications parfois aberrantes et complotistes.
Toujours est-il qu’il y a eu ce scandale d’État. Mais la vraie question est : pourquoi y a-t-il eu une pénurie de masques ? Bien sûr, il y a eu la décision aberrante de réduction des stocks stratégiques de masques en 2012, en lien avec les réductions de dépenses de santé exigées par Bruxelles, mais mon propos est plutôt : pourquoi ne produisons-nous quasiment plus de masques ?
Avec une souveraineté sanitaire et une indépendance industrielle, il n’y aurait jamais eu de pénurie de masques. La France a importé pour 4,3 milliards d’euros de masques en papier entre avril et juillet 2020, dont près de 90 % depuis la Chine. C’est d’ailleurs la même chose pour les tests.
De nos jours, 80 % des principes actifs viennent de Chine et d’Inde.
Les Français ont aussi pu découvrir à l’occasion de cette crise que nous sommes passés de 80 % de production en Europe des médicaments consommés dans les années 1990 à 80 % des principes actifs qui de nos jours viennent de Chine et d’Inde.
La France mène une guerre, mais elle est désarmée, faute de pouvoir produire les munitions. Là encore, la responsabilité de l’UE et de son idéologie est écrasante. Si la France est aussi désindustrialisée, cela vient indéniablement du couple infernal de l’euro fort et du libre-échange total. L’euro fort détruit la compétitivité française et encourage les délocalisations, tandis que la libre circulation des marchandises et des capitaux est gravée dans le marbre par les traités de l’UE.
Nous sommes passés de 5,4 millions d’emplois industriels en 1974 à 2,75 millions aujourd’hui, et la part du PIB dans l’industrie manufacturière est passée de 30 % dans les années 1950 à 11 % aujourd’hui. Cette politique se paie, comme la crise du COVID-19 l’a montré. La souveraineté sanitaire et industrielle doit passer par une émancipation de l’UE.
Le scandale du remdesivir
Se rappelle-t-on l’essai européen Discovery lancé en grande pompe ? Il s’agit d’un essai clinique annoncé en mars 2020 par l’INSERM, ayant pour but de tester des traitements contre le coronavirus SARS-CoV-2.
Plusieurs traitements ont été testés, parmi lesquels le fameux remdesivir du laboratoire Gilead, dont on nous vantait les mérites. Le 25 juin 2020, le remdesivir était le premier médicament contre le COVID-19 à être recommandé pour autorisation dans l’UE, avant même la fin des essais cliniques par Discovery. Le traitement est pourtant cher, à 390 dollars la dose, soit 2 340 dollars (1 970 euros) le traitement, recommandé en six doses et sans preuve de son efficacité.
Le 15 juillet 2020, la France emboîte le pas à l’Agence européenne et accorde une autorisation temporaire d’utilisation pour le remdesivir. En parallèle de Discovery, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) entreprend un essai clinique baptisé Solidarity. Cette étude, lancée en février 2020, devait évaluer l’efficacité du remdesivir.
En 2019, le budget de Gilead pour le lobbying auprès des instances européennes était compris entre 700 000 et 800 000 euros.
Le 7 octobre et avant même la publication des résultats de Solidarity, qui sont pourtant imminents, l’UE commande 500 000 traitements de remdesivir (3 millions de doses) pour 1 milliard d’euros. Il faut savoir qu’entre-temps Gilead avait eu accès au manuscrit de l’essai clinique Solidarity, durant la deuxième quinzaine de septembre. Le verdict est clair, puisqu’il ne trouve « aucun effet de la molécule, ni sur la mortalité des malades ni sur leur durée d’hospitalisation. »
Les résultats publics sont révélés le 15 octobre 2020 et montrent que l’antiviral n’a aucun effet sur les malades. Le 20 novembre, l’OMS finit même par en déconseiller l’utilisation, soulignant « la possibilité d’importants effets secondaires », notamment sur les reins, et son coût important.
Et l’étude européenne Discovery, me direz-vous ? On pourrait la renommer « Fiascovery ». Comme pour les vaccins, elle arrive après la bataille, puisqu’elle arrête son essai clinique sur le remdesivir le 28 janvier 2021 seulement ! Il y a quelques jours !
Un milliard d’euros jetés par les fenêtres. On peut remercier l’UE. Incompétence ou corruption ? L’incompétence est ici avérée. Pour la corruption, voilà qui mériterait une enquête. Il faut toutefois savoir qu’en 2019 le budget de Gilead pour le lobbying auprès des instances européennes était compris entre 700.000 et 800 000 euros.
Les frontières ouvertes
« Le virus n’a pas de passeport ! » — c’est ce que déclarait Emmanuel Macron, avec la morgue stupide qu’on lui connaît, en s’adressant à la nation sur TF1 le 12 mars 2020.
???? Emmanuel Macron :
— TF1LeJT (@TF1LeJT) March 12, 2020
"Ce #virus n'a pas de passeport [...] Nous aurons sans doute des mesures de contrôles, des fermetures de frontières à prendre. Mais il faudra les prendre quand elles seront pertinentes, et à l'échelle européenne".
➡ #Covid_19 >> https://t.co/XXQ8H0t4sg. pic.twitter.com/OgCls3Gt6X
Cette réflexion idiote, sans la moindre base scientifique, traduit bien toute l’idéologie sans frontières de l’UE et de Schengen, dont Emmanuel Macron est l’incarnation parfaite. Le virus n’a certainement pas de bout de papier, mais il circule bien à travers des humains, susceptibles quant à eux d’avoir un passeport et de se voir interdire le franchissement des frontières.
Cette idéologie de l’UE a empêché la fermeture des frontières vis-à-vis de la Chine au début de l’épidémie. C’est la même idéologie qui a permis d’autres aberrations. L’épicentre du virus en Europe se trouvait au départ en Italie et en Espagne. Ce délire des frontières ouvertes coûte que coûte a permis la venue à Lyon de 3 000 Turinois lors du match de Ligue des champions le 26 février 2020. Pire encore, il a été permis un rassemblement de 100 000 personnes à Perpignan à l’initiative de l’indépendantiste Carles Puigdemont. Une écrasante majorité venait d’Espagne.
Pendant toute l’année 2020, le contrôle ou la fermeture des frontières a encore été tabou pour l’UE. Il n’y a eu une fermeture de facto que lorsque tous les pays étaient en confinement strict. Le 15 juin 2020, la Commission européenne a recommandé de lever les restrictions aux frontières intraeuropéennes et l’ouverture des frontières extérieures de Schengen à partir du 1ᵉʳ juillet, et cela a été sa principale préoccupation jusqu’à ce début d’année 2021.
N’ayant plus le contrôle de ses frontières, la France en est réduite à attendre les décisions de l’UE.
Entre-temps, on a pu assister à l’apparition des variants anglais, brésiliens et sudafricains, qui ont pu arriver et circuler largement dans l’UE, avec ses frontières ouvertes. Les avions arrivaient de Londres ou de Brasilia sans même la mise en place de tests PCR.
Ce n’est que le 14 janvier 2021 que tout ce petit monde s’est réveillé, évidemment et une fois de plus bien trop tard. Jean Castex évoquait de durcir les « conditions d’entrée sur le territoire national et [de] renforcer les contrôles aux frontières », et les voyageurs souhaitant venir en France en provenance d’un pays hors UE « devront présenter un test négatif pour embarquer dans un avion ou un bateau ».
Ils ont quelques jours plus tard envisagé des mesures de contrôle au sein de l’espace européen. Peut-être ont-ils finalement compris, après un an, que le virus non seulement avait trouvé un passeport, mais qu’il ne s’arrêtait pas miraculeusement aux frontières extérieures de l’UE. Bien sûr, Clément Beaune s’empressait de préciser, le 17 janvier 2021, que « nous menons une concertation avec les pays européens ». N’ayant plus le contrôle de ses frontières, la France en est réduite à attendre les décisions de l’UE, où le dogme de la libre circulation des personnes est gravé dans le marbre des traités.
Un an de perdu, et des morts au nom de l’idéologie de l’UE.
Une fois qu’il y a eu cet accord au niveau européen, Jean Castex a annoncé le 29 janvier 2021 qu’il y aurait aussi au sein de l’UE et de l’espace Schengen des contrôles imposant un test négatif.
Un an de perdu, et des morts au nom de l’idéologie de l’UE.
Pour résumer, dans cette crise du COVID-19, l’UE est bien le virus et non pas le vaccin. Le Royaume-Uni va montrer a contrario qu’un pays libre, indépendant et qui défend ses intérêts est infiniment plus efficace. L’épisode des vaccins le montre, comme le montrera la suite également. Le Royaume-Uni a repris le contrôle. Ne vous y trompez pas, l’UE et son idéologie sont un boulet, et en aucun cas la solution. Les Français doivent eux aussi reprendre le contrôle, et cela passe par l’obtention d’un référendum sur notre appartenance à l’UE, comme l’ont obtenu les Britanniques. La démocratie l’exige. Reprenons le contrôle !