Macron et l’UE profitent du covid pour détruire les retraites !

QUAND il avait été candidat à la présidentielle en 2017, Emmanuel Macron avait juré qu’il ne toucherait pas à l’âge légal de départ à la retraite. Finalement, comme pour tant d’autres affirmations ou promesses de sa part, il entend revenir dessus dès que la crise sanitaire sera passée. C’est-à-dire, vraisemblablement, juste après son éventuelle réélection. Et il profite de la sidération où sa dernière allocution a plongé les Français pour remettre ce sujet sur la table. C’est un procédé lâche et sournois, à l’image du reste de sa politique.

Génération Frexit s’oppose fermement à toute nouvelle réforme régressive des retraites.

Cette énième réforme ne doit d’ailleurs rien à Macron lui-même. Elle ne fait que répondre platement à l’injonction de l’Union européenne qui en fait une des conditions du versement à la France des fonds du « plan de relance » de l’UE.

Rappelons à cette occasion que ce plan de relance est surpayé par les Français, à raison de 80 milliards d’euros versés pour seulement 40 milliards reçus. Nous payons donc 40 milliards pour nous voir imposer une réforme dont nous ne voulons pas à une grande majorité !

Le contenu de cette réforme, au reste, est déjà largement connu. Elle se place dans le fil des réformes réitérées depuis la réforme Balladur de 1993, qui a ouvert la voie à la destruction du système français des retraites par répartition et accumulé les dégâts rendant « indispensables » de nouvelles « réformes ».

Or rien ne justifie en réalité de remettre en cause le système par répartition, ni l’âge légal de départ. À condition de suivre une tout autre politique économique, maintenir le départ légal à 62 ans est parfaitement réaliste, et souhaitable.

Parce que les retraites sont avant tout malades non pas d’un rapport démographique défavorable, d’un excès de travailleurs âgés ou d’une compétitivité des travailleurs français insuffisante, mais d’un chômage de masse, d’une baisse des cotisations, de délocalisations massives, d’une stagnation des salaires, et d’un travail détaché en pleine expansion. C’est-à-dire malades des conséquences directes des dogmes du néolibéralisme bruxellois : libre-échange, concurrence des travailleurs à l’échelle mondiale, monnaie unique, austérité.

Reprenons le contrôle des mouvements de capitaux, le contrôle de notre monnaie, et réindustrialisons le pays. Alors l’économie française sera en mesure d’offrir des emplois qualifiés, correctement rémunérés, et protégés au besoin des pays à très bas coûts de main-d’œuvre.

Les régimes par capitalisation que cette réforme nous destine sans le dire ouvertement sont inégalitaires par essence. Et ils ne sont d’ailleurs pas mieux protégés contre une dégradation du rapport démographique, puisque les actifs à vendre dépendent, eux aussi, du nombre de retraités à un moment donné.

Grâce au Frexit, nous pourrons nous donner les moyens de relancer l’emploi de façon durable, plutôt que de faire une énième réforme malthusienne qui consiste en réalité à transformer des retraités en chômeurs (un retraité sur deux qui part à la retraite à 62 ans est déjà au chômage) et à dégrader le niveau des retraites.

Jean de ROHAN-CHABOT
Commission Travail et Syndicats

Pour consulter ce communiqué hors ligne, télécharger le PDF : CP – Macron et l’UE profitent du covid pour détruire les retraites ! 2021-07-15

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