Rebondissement dans le scandale d’État des emprunts indexés sur l’inflation !

Dans le cadre de la loi de Finances rectificative pour 2022, deux députés, Jean-Philippe Tanguy du Rassemblement national et Philippe Brun du Parti socialiste (NUPES), ont posé en séance à Bruno Le Maire une question sur les obligations d’État indexées sur l’inflation (OATi). Nous avions auparavant levé le lièvre et alerté l’opinion publique sur le coût exorbitant et le scandale que ces outils financiers représentent.

Le ministre de l’Économie (sic) a répondu que ce type d’outil financier vient « d’une demande très précise des banques et assurances », pour assurer leur rentabilité !


Cette réponse est lunaire !

Il admet à demi-mot le délit que nous dénoncions ! L’État — et donc les contribuables — fait une perte assurée pour garantir la rentabilité de sociétés financières privées !

Pour ne pas l’exprimer tel quel, et que sa justification paraisse acceptable, il évoque le besoin de préserver la rentabilité des assurances-vie, du livret A et du livret d’épargne populaire (LEP). Mais cette pirouette ne doit tromper personne. Ce n’est pas non plus à l’État ni aux contribuables de garantir la rentabilité des épargnants par des pertes assurées.

Que Bruno Le Maire ose évoquer le livret A (1 % de rémunération actuellement et qui passera à 2 %) ou le LEP (2,2 % actuellement et qui passera à 4,6 %) dont les taux sont précisément largement inférieurs à l’inflation (6,5 % en juin) montre tout le cynisme et l’incompétence du personnage !

Cet outil (l’OATi) n’a aucun sens d’un point de vue de l’État, qui pouvait placer des obligations à taux fixes sans aucun problème, a fortiori depuis le gros assouplissement quantitatif de 2015 évoqué dans l’article !

Le scandale est total et la réponse de Bruno Le Maire ne fait que le confirmer. Rappelons que c’est un scandale qui représente 15 fois celui des cabinets de conseil pour les finances publiques.

Nous nous félicitons que le sujet ait aussi rapidement gagné la sphère parlementaire. Cela rend désormais encore plus nécessaire et urgent aux parlementaires — qui ne peuvent plus feindre de l’ignorer — de lancer une commission d’enquête sur ce vol organisé au plus haut lieu !

Bravo à ces députés !

Charles-Henri GALLOIS
Président de Génération Frexit

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