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« Taxonomie verte » : l’UE est nuisible pour l’environnement et l’indépendance énergétique française
LE 2 FÉVRIER dernier, la Commission européenne a décidé d’inclure le gaz naturel et le nucléaire dans sa taxonomie, outil permettant d’orienter des financements dans tel ou tel secteur. Ce sujet déchaîne les passions en Europe et en UE, à juste titre. Le nucléaire sera uniquement classé comme « énergie de transition », c’est-à-dire temporaire, alors qu’il est prouvé qu’il s’agit d’une énergie décarbonée et d’avenir.
Pour être éligibles à ces financements, les projets nucléaires devront avoir obtenu un permis de construire avant 2040 pour les modifications d’installations, et avant 2045 pour les nouveaux réacteurs. À moyen terme, cela risque donc de pénaliser fortement les investissements pour la prolongation de la durée de vie des réacteurs et le remplacement du parc.
À côté de cela, les Allemands ont réussi à obtenir des concessions pour assouplir les conditions sur l’inclusion du gaz, dont il est pourtant prouvé qu’il est une énergie fossile très nocive pour le climat. Un scandale pour quiconque s’attache à l’examen impartial des faits.
Cette situation fait courir à la France un risque énorme quant à la viabilité de son approvisionnement électrique.
C’est un coup dur supplémentaire pour la filière après vingt-cinq ans d’activisme antinucléaire, au cœur de l’État et sous l’influence allemande, si l’on en croit le spécialiste des questions énergétiques et lanceur d’alertes écologiste Fabien Bouglé et l’ancien président de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer. De plus, cette décision met en danger notre industrie de défense, secteur qui s’alarme sérieusement.
Il nous faut encore attendre l’avis du Parlement européen et du Conseil de l’UE, qui ont chacun le pouvoir d’accepter ou non la proposition. Puis viendra certainement le tour de la Cour de justice de l’Union européenne, puisque l’Autriche et probablement d’autres États comme l’Allemagne et le Luxembourg, soi-disant alliés, prévoient de faire un recours devant elle contre l’inclusion du nucléaire dans la taxonomie. Le destin de notre filière nucléaire et de notre souveraineté énergétique va donc dépendre de juges étrangers, nommés dans des conditions opaques !
Cette situation est aberrante. Elle fait courir à la France un risque énorme quant à la viabilité de son approvisionnement électrique. Elle doit nous alerter sur le péril qu’il y a de confier nos décisions stratégiques à une entité supranationale, qui ne répond pas de ses actes devant le peuple français et se laisse au contraire dominer par les groupes de pression, les activistes et les lobbys.
Il faut en tirer la conclusion qui s’impose : il est impossible à la France de faire respecter ses intérêts dans l’Union européenne. Et celle-ci n’est certainement pas le bon échelon pour agir en faveur de la transition énergétique. Il est impératif de nous en libérer pour reprendre le contrôle de notre production d’énergie et agir rapidement en faveur du climat.
Commission Énergie et Environnement